JACQUES BREL
Le Voyage
au bout de la vie
En librairie depuis le 12 septembre 2018
Dans son projet de tour du monde à la voile avec sa compagne Maddly, après l’appareillage à Anvers en juillet 1974, l’île d’Hiva Oa devait être une simple escale ; Jacques Brel en fera le terme de son voyage et sa dernière demeure – comme Paul Gauguin, trois quarts de siècle plus tôt… « Ce n’est pas pour rien qu’il a joué L’Homme de la Mancha, déclarait Brassens le jour de sa mort, le 9 octobre 1978. C’est parce qu’il était un véritable Don Quichotte dans la vie. » Et c’est bien ainsi qu’on se souvient de lui aux Marquises : s’illustrant avec son avion par un rare altruisme dans le ciel pas toujours pacifique de Polynésie, évacuant des blessés, des malades, des femmes enceintes, transportant des passagers ou du courrier, des vivres, des médicaments, etc., parfois au péril de sa propre vie.
Parti sur ses traces en 2011, Fred Hidalgo a reconstitué ses dernières années. Son enquête, qu’il a poursuivie depuis lors et menée à son terme au printemps 2018, retrace son parcours aux antipodes où l’homme, redevenu anonyme après avoir tourné sans regret le dos à la gloire, opéra la jonction avec son œuvre. Ce que Brel avait rêvé tout éveillé durant son enfance, puis théorisé de façon si brillante – imprimé sur papier, gravé sur disque, interprété sur scène, porté à l’écran et, bien sûr, proclamé haut et fort dans ses interviews –, il lui a fallu moins de trois ans, ses trois dernières années, pour le mettre en pratique là où « gémir n’est pas de mise »… Ses anciens amis, devenus entre-temps ceux de l’auteur, en témoignent amplement dans cet ouvrage spécifique sur sa « vie d’après », une vie d’aventurier des mers et des airs puis de « bon larron » des Marquises où Don Quichotte le dispute à Saint-Exupéry.
Cinq ans après L’aventure commence à l’aurore, ce Voyage au bout de la vie – enrichi pour un tiers environ d’informations inédites, de documents et témoignages nouveaux (voir rubrique Auteur) – atteste combien il transforma une vie d’artiste, déjà flamboyante, en destinée d’exception. Ou comment, en se faisant marquisien, Jacques Brel le « Belgien » est devenu pour de bon, réellement, le Grand Jacques.
(464 pages + nouveau cahier photo de 16 pages ; annexes avec chronologie, discographie, filmographie, bibliographie, témoignages et index – format 153 x 240 mm – Éditions de l’Archipel.)
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NB. Lire l’article plus développé dans la rubrique AUTEUR de ce site (avec la revue de presse) et voir aussi celui, illustré de photos et vidéos, du blog Si ça vous chante.
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