Éditions de l’Araucaria
En 1984, Fred Hidalgo fait ses débuts d’éditeur
avec un livre thématique sur la chanson
sous le label des « Éditions de l’Araucaria », société créée
à l’origine pour publier le mensuel Paroles et Musique.
En 1985, il signe un accord de coédition
avec Robert Laffont, publiant les premières biographies
de certains chanteurs français,
sous label « Paroles et Musique / Seghers » ;
assurant d’autre part la direction (et parfois la coédition)
de plusieurs ouvrages des collections
« Poésie et Chansons » et « Club des Stars » chez Seghers.
Éditions de l’Araucaria (Paroles et Musique)
Chanson vivante, de Lucien Nicolas (1984).
Plus qu’un livre sur la chanson, Chanson vivante est un livre sur les rapports de la chanson et de la vie. L’auteur (ex-rédacteur en chef de revues professionnelles comme La Disco, Le Métier ou Show Magazine, directeur adjoint de Diapason, critique de disques chanson pour Télérama, cofondateur de l’association « Prospective Chanson », créateur de la revue Chanson…) n’a pas voulu y considérer la chanson comme un secteur anecdotique, replié sur lui-même et indépendant des autres, mais tout au contraire comme un terrain où s’expriment autant qu’ailleurs les polarisations de la vie sous toutes ses formes (biologique, culturelle, économique, sociale…). D’où l’image du funambule qui orne la première de couverture.
La Chanson de Jacques Bertin, par Lucienne Schlernitzauer (1986).
« Thématique de Jacques Bertin. Trois syllabes au son métallique. Allez baliser une forêt où tout jaillit, s’enchevêtre, respire, résonne dans un anti-système qui ne s’inspire pas de la ligne droite ! »
Pourtant, Lucienne Schlernitzauer s’est lancée dans l’aventure. Elle en sort victorieuse en brandissant ce livre, le premier sur le « grand œuvre » de cet alchimiste de la parole et de la musique : « Je recherchais depuis longtemps quelque chose dans cette forêt : la source cachée de cette beauté exceptionnelle. On ne peut se satisfaire de la trouver dans le choix des thèmes dont beaucoup sont communs à d’autres poètes ou chanteurs, même pas dans leur traitement par touches successives qui se complètent ou se heurtent dans un style au contraire très personnel, non plus dans l’éclairage ou les sons qui revêtent la pensée, bien que ceux-ci soient réglés avec une rigueur remarquable… Cette beauté réside dans l’harmonie naturelle d’une œuvre dont tous les éléments, même les plus divers ou contradictoires, plongent des racines profondes dans le même sol… Un être libre que ne conditionnent aucun principe, aucune mode, aucun modèle, aucun impératif, qui écrit et qui chante l’amour, la mort, le monde comme s’il était seul à les découvrir. »
Paroles et Musique / Seghers
Le Roman de Coluche, par Frank Tenaille (1986)
Un grand bonhomme s’en est allé qui endossa tous les costumes de la tragi-comédie humaine. Môme définitif et Zorro des temps modernes, clown et bouffon de la République, acteur et humaniste, chroniqueur et porte-parole d’une génération. Tout cela et plus encore. Trajectoire tumultueuse et généreuse d’une espèce de Céline qui aurait avalé un soleil : le « roman de Coluche ». Comprendre comment il est possible de faire rire un pays durant plus de dix ans. Donner à voir quel homme il était, où s’enracinaient sa poésie, son ironie, son langage, ses partis pris. Reconstituer le puzzle d’un personnage singulier et rare, côté scène et côté coulisses. pour qu’à travers cette aventure chacun se souvienne un peu de soi. car, dans cette histoire « privée », l’autre, la majuscule, faite de mythes et de passions collectives, est présente, terriblement présente.
Léo Ferré, La Mémoire et le Temps, par Jacques Layani (1987).
S’il emprunte parfois son matériau à la chronologie et son ton à l’étude, ce livre reste une invitation à parcourir « le chemin d’enfer » de Léo Ferré, tel qu’en lui-même, poète et musicien. L’homme et l’œuvre y sont évoqués loin des conventions de la biographie, par la mémoire et le temps. Léo Ferré parmi ses amours et ses larmes, dans une parole d’amitié. Mauve, comme la bruyère d’Apollinaire.
Le Roman de Julien Clerc, par Marc Robine (1988).
Un roman écrit à quatre mains : par le journaliste qui connaît le mieux et l’homme et l’œuvre ; par l’artiste lui-même qui apporte ses annotations, ses commentaires, ses appréciations, ses réflexions, ses précisions aussi tout au long de l’ouvrage. L’ensemble compose une somme passionnante, tout à fait originale et novatrice dans la forme, entre exégèse et autobiographie. un roman vécu. LE roman de Julien Clerc.
Claude François, Plus vite que la musique, par Guy Floriant (1988).
Cet ouvrage − écrit par l’un des collaborateurs les plus proches du chanteur, son directeur artistique, le parolier Guy Floriant − fait le point, avec tendresse mais sans aucune complaisance ni la moindre concession, sur la vie quotidienne et professionnelle de l’artiste qui, dans le petit monde du show-business français, avait su comme nul autre prendre en main sa propre destinée. Un ouvrage-vérité, qui fait la part de la légende et de la réalité, et projette enfin toute la lumière sur celui qui, dans sa vie comme dans son métier, « filait plus vite que la musique ».
Le Roman de Renaud, par Thierry Séchan (1988).
Il a fallu l’amour, la connaissance intime d’un frère et surtout un véritable talent d’écrivain pour faire chanter les parfums d’une enfance située entre la Porte d’Orléans et Dieulefit, d’une carrière qui débute, timide, au Café de la Gare et se poursuit jusqu’au spectaculaire chapiteau du Zénith. Deux frères, qui se chicanent parfois, se racontent : c’est Le Roman de Renaud.
Seghers (collection Le Club des Stars)
Kassav’, par Philippe Conrath, livre-compact (1987).
Toure Kunda, par Frank Tenaille, livre-compact (1987).
Francis Cabrel, par Marc Robine, livre-compact (1987).
Alain Bashung, par Jean-Jacques Jelot-Blanc, livre-compact (1987).
Thierry Le Luron, Il m’appelait Maboule…, de Bernard Mabille, livre broché (Éditions de l’Araucaria / Club des Stars-Seghers, 1987).
Pink Floyd, par Jean-Marie Leduc, livre-compact (1987).
Seghers (collection Poésie et Chansons)
Sapho, par Salah Guemriche (1988, directeur d’ouvrage, non crédité).
Hubert-Félix Thiéfaine , par Pascale Bigot (1988, directeur d’ouvrage, non crédité).